Le mouvement des sans-papiers continue malgré la répression !


Les Sans Papiers : Boucs émissaires de la politique de destruction sociale du gouvernement

Chaque jour, des hommes des femmes et des enfants quittent leur pays pour fuir la misère et la dictature, souvent au péril de leur vie. Leur seul tord étant de vouloir vivre à toute force et construire un avenir meilleur pour eux et leurs enfants.

La France, pays des droits de l’Homme apparaît alors pour eux comme une terre d’accueil et d’espoir. Pourtant la réalité est beaucoup plus dure, car loin de répondre aux attentes sociales, les politiques du gouvernement actuel et de ceux qui l’ont précédé depuis ces vingt dernières années sont entièrement dictées par les dogmes libéraux, clairement au seul service du patronat et des couches les plus riches de la population.

Une situation qui amène les sans papiers souvent salariés à être surexploités, employés illégalement par des patrons sans scrupules pour un salaire de misère en étant chargés des tâches les plus insalubres et les plus dangereuses.

Dans le même temps pour mieux faire oublier les problèmes d’insécurité sociale générée par sa politique et faire oublier sa responsabilité, le gouvernement se sert des sans papiers comme de boucs émissaires à tous les maux de la société. Le gouvernement continue d’intensifier le recours à des pratiques sécuritaires et la mise en place d’appareils répressifs, stigmatisant des populations ciblées déjà largement précarisés en les excluant socialement.

C’est une escalade nauséabonde vers les terres de l’extrême droite où l’immigration est toujours présentée comme un problème, comme une menace et une invasion de plus en plus importante, alors que les chiffres officiels montrent bien que les entrées d’étranger-e-s en France sont moins nombreuses qu’il y a 30 ans.

C’est ainsi que des hommes, des femmes et des enfants se retrouvent sans droits, sans protection et vivent dans la peur et la suspicion. Les actes banals de la vie leurs sont interdits (chercher un travail officiel, ouvrir un compte en banque, se loger décemment, se promener sans crainte, percevoir les aides sociales, …).

A Lille, ce contexte politique a conduit à intensifier la chasse aux sans papiers. Ces derniers, en grève de la faim, depuis le 15 juin, pour protester contre la dénonciation unilatérale de la préfecture des accords de 2004 se sont vus expulsés par la force de la bourse du travail, occupée depuis le 25 juillet.

Depuis l’expulsion de la bourse du travail, le 1er août, les autorités publiques, par le biais du préfet Canepa et des forces de l’ordre, utilisent les méthodes les plus inhumaines pour casser ce mouvement, nous ramenant aux heures les plus sombres de notre histoire.

Les insultes racistes, les tabassages en règle se multiplient. Les sans papiers grévistes sont déportés vers Lesquin, Rennes, Toulouse, Cergy ou baladés entre hôpitaux et commissariats. Les services de santé et de secours sont utilisés à des fins politiques. Certains grévistes de la faim se sont ainsi vus interdire l’entrée aux centres de soins.

Nous, organisations syndicales associatifs et politiques dénonçons cette situation. Nous exigeons la régularisation sans condition des grévistes de la faim, des sans papiers prévus par l’accord Delarue et plus largement la régularisation massive de tous les sans papiers vivant en France.

Nous appelons tous les habitants de ce pays à ne plus tolérer que ces hommes, ces femmes et ces enfants soient pourchassés. Nous voulons une autre politique et qu’elle fasse l’objet d’un débat large et démocratique. Depuis des années les SANS PAPIERS ont exprimés leur volonté d’être reconnus et de vivre ici. Ils résistent et mènent avec courage et ténacité une bataille dure, éprouvante pour faire reconnaître leur citoyenneté. Les « Sans Papiers » ne mettent en danger, ni la République ni le droit, ils sont une blessure constante à nos consciences.

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