Il y a notamment une information sur l’état actuel du débat Université-Emploi décidé par Dominique de Villepin en réaction au mouvement que nous avons mené contre la loi dite « pour l’égalité des chances ». Même si il existe de vrais problèmes, il est à prévoir que les conclusions de tout cela iront vers une professionnalisation accrue, alors que l’interêt général et celui des étudiant-e-s seraient des enseignements plus généraux qui permettent aux étudiants de s’adapter aux évolutions de leur métier et non pas des compétences qui seront très vite obsolètes et placeront sous une dépendance accrue les ex-étudiant-e-s. Pour nous la formation tout au long de la vie doit certes permettre de compléter des connaissances et de les réactualiser mais ne doit pas être là pour accompagner un démarche de mise sous dépendance du savoir par le pouvoir économique : le savoir ne serait là que pour permettre au salarié-e aux compétences obsolètes d’acquérir de nouvelles compétences qui seront à leur tour très vite périmées. La connaissance doit être dispensée à l’individu pour lui permettre de s’émanciper et accessoirement de pouvoir s’adapter à un éventail de professions.
Une telle connaissance généraliste serait aussi le moyen le plus efficace d’offrir à la société des individus plus aptes a appréhender la complexité du monde et à répondre de façon rationnelle aux problèmes rencontrés. Dans une société qui se complexifie ce n’est pas rendre service aux étudiants que de restreindre au maximum le champ de connaissance auquel on leur donne accès.
Par contre cette professionnalisation est le moyen idéal d’encourager les employeurs qui se comportent le moins bien puisque les individus vont dépendre de façon très importante de ces employeurs, ils n’auront pas les connaissances nécessaires pour prétendre à un emploi à peine éloigné de celui qu’ils exercent et l’arbitraire patronal pourra s’abattre sur eux/elles de façon très facile puisqu’ils seront totalement dépendant-e-s pour l’accès à l’emploi de leur employeur ou des quelques employeurs du secteur.