Le CEVU a tourné essentiellement autour de 2 points, la rentrée et l’habilitation.
Ce CEVU en raison de la nature des 2 points abordés est purement descriptif, nulle prise de position n’a eu lieu. La description de la vision ministerielle du LMD n’est aucunement de notre part un encouragement à cette réforme.
rentrée
L’université constate une baisse des premières inscriptions d’environ 10%, on passe de 12300 à 10 500 nouvelles inscriptions. Mais certaines formations constatent une hausse.
L’université consate aussi de plus en plus de retard entre l’inscription pédagogique et l’inscription administrative.
On constate une diminution en master2 qui pourrait être due a la création de master dans de petites universités qui n’en avaient pas avant les LMD, cela a eu pour effet de fixer les étudiants locaux dans ces universités.
L’université estime ce phénomène comme temporaire.
habilitation
Nous avons reçu un chargé de mission de la MSTP (mission scientifique, technique et pédagogique) ? Monsieur Bernard Lorho, qui dépend du ministère et qui nous a expliqués ce que le MSTP attend des universités.
Selon lui, le LMD apporte beaucoup d’opportunités (ce qui est loin d’être l’avis des enseignants, des administratifs et des étudiants).
Il nous a expliqué comment aller se passer le processus d’habilitation, suite au plan de formation envoyé ; le MSTP fera des expertises qu’il rendra au DES (département de l’enseignement superieur), qui réunira des CEP (comité d’expertise des enseignements pédagogiques).
La première CEP rendra son avis vers le 1er fevrier :
- favorable
- défavorable définitif
- navette :
- légère (détail)
- lourde (problème de fond)
Il essaieront d’envoyer une prénavette, en particulier pour les navettes lourdes.
25 fevrier, retour de navette, réevaluation en cas de navette lourde.
La deuxième CEP donnera un avis :
- défavorable
- favorable :
- pour 4 ans
- pour 2 ans
Puis il y’aura une navette téléphonique qui sera une injonction.
La troisième CEP se réunira et emettra un avis définitif.
Enfin, le CNESER produira un arreté d’habilitation.
Selon ce responsable, Lille1 a un dispositif assez abouti, mais son exemple de référence est l’université de Paris 11.
A Paris 11, quand on rentre à l’université, on rentre dans un domaine, un grand champ de destinée (pas de mention).
Au 1er semestre, toutes les disciplines sont présentées au même niveau, afin de générer une compétition entre elles, le chargé de mission parle de « séduction ».
Au 2ème semestre, l’étudiant s’inscrit dans un portail, qui est un regroupement de disciplines, par exemple, pour les sciences dures :
- mathématique – informatique – physique
- physique – chimie – sciences de la terre
- chimie – informatique – sciences de la vie
Au 3ème semestre, l’étudiant choisit une mention, la quasi totalité des mentions est bidisciplinaire. La moitié des cours sont liés à la discipline choisie et l’autre moitié aux 2 autres disciplines du portail.
Au 4ème semestre, les 2/3 des cours sont liés à la discipline choisie et le tiers restant est réparti entre les 2 autres disciplines du portail.
Au 5ème semestre, on choisit définitivement sa mention et on y reste jusqu’au 6ème semestre.
Il existe aussi un portail mixte entre informatique et sciences dures, au bout de 2 semestre on choisit.
Dans la vision bolognisée ( en référence au processus de Bologne dont la déclinaison française est le LMD) de l’université, les différents « flux » d’étudiants convergent vers le semestre 5 et peuvent coexister (BTS, IUT, prépa, license pro…).
Pour la MSTP il est important de ne pas reserver les IUT aux licenses pro.
C’est la license 3 qui vas servir de gare de triage pour le master pro ou le master recherche (que le ministère appelle a rapprocher pour a terme les fusionner).
integration des IUP
Le diplome IUP doit disparaitre, mais le travail effectué doit être redéployé, il est reproché aux IUP que souvent l’esprit scientifique a disparu. Un IUP doit s’integrer dans le cycle M, eventuellement par un parcours généraliste.
Selon lui, un parcours c’est une coloration, pas une spécialité.