Al’heure actuelle, il faut préciser que les militants de l’UNI à Lille 1 et Lille 3, soit brillent par leur absence, soit se contentent de restituer le discours de la droite gouvernementale. Néanmoins, rappeler le passé et les dérives fréquentes de cette organisation nous conduit à rester vigilant-e-s …
L’UNI est officiellement créée le 12 février 1969. Elle se veut une réaction à Mai 1968 et ses conséquences dans la société. Selon son président de l’époque, Jacques Rougeot, elle entend lutter « contre la subversion marxiste particulièrement dans l’université, la Justice, la Famille et l’Armée ». Le terme « antimarxisme » englobant toute les forces progressistes : « Au nombre de cette ‘chienlit’ ou ‘antifrance’ citons les mouvements de libérations féminins, les fronts homosexuels, les écologistes politisés, les alternatifs, les autonomes, les promoteurs d’immigrés, les anarchistes,… ». Voilà le topo, des propos réactionnaires et xénophobes.
En 1985, l’UNI-Nanterre n’hésite pas à titrer un de ses tracts « Mon honneur s’appelle Fidélité » (devise de la Waffen-SS). En 1988, par une caricature, elle représente Mitterrand habillé en dirigeant islamique entouré du Coran et de minarets souhaitant bonne année en Arabe. Le message est clair : Mitterrand est ainsi montré comme l’organisateur de « l’immigration-invasion ». Un thème chéri par l’extrême-droite.
La même année, voici comment la direction de Paris-X Nanterre décrit une distribution de tract de l’UNI : « Il doit être bien entendu que les règles démocratiques doivent permettre à toutes les organisations politiques et syndicales de distribuer leurs propagandes mais il n’est pas admissible que les diffuseurs de celles-ci soient armés. Ils ont quitté l’Université en entonnant des chants nazis ».
Au début des années 1990, l’UNI amorce un rapprochement du côté des partis de droite conventionnels. En 1995, il font campagne pour Chirac. Pourtant les idées puantes remontent facilement quand on remue l’idéologie de ce syndicat. Voici ce qu’ils disent de l’homosexualité : « PACS = mariage homo. […] Il ne s’agit pas de s’immiscer dans la vie privée des homosexuels, mais une société ne saurait prendre la responsabilité de mettre en danger l’avenir des enfants, ainsi que leurs droits à bénéficier d’une éducation, qui ne soit ni déviante, ni marginale ». Et ce qu’ils disent de la famille : « La Famille j’y crois […] parce que c’est elle qui nous a transmis, et qui doit continuer à transmettre l’héritage historique, culturel, religieux qui est l’essence même de la France. J’y crois et je la défends parce qu’en défendant la famille, je défends l’âme même de la France » … Sans commentaire…
Voici sa vision de l’université : « Non, l’université ce n’est pas une démocratie et cela ne doit pas le devenir. Il faut maintenir une différence importante entre enseignants et étudiants. Ensuite se dégagerons les élites intellectuelles ».
En 2000-2001, deux dirigeants MNR se présentent en tête de la liste UNI à Strasbourg. Les militants FNJ n’hésitent pas quant à eux à prendre leur carte à l’UNI.
ETUDIANT-E-S MOBILISONS-NOUS CONTRE L’UNI !! UNI HORS DES FACS !!