Communiqué de presse de Sud étudiant-e Lille daté du mercredi 1 février 2006
Le gouvernement vient d’annoncer sa mesure phare pour les jeunes : le Contrat Première Embauche. Par ce contrat, le gouvernement propose un avenir tout tracé pour la jeunesse : la précarité. Ce CPE est un nouveau type de contrat très flexible et malléable présenté comme une réponse au chômage des jeunes dans le monde du travail.
Ce Contrat Première Embauche est une extension du Contrat Nouvelle Embauche soit une période d’essai de deux ans durant laquelle l’employeur peut rompre le contrat à tout moment et licencier son employé presque sans indemnités et sans motif. Il s’agit là d’une dérèglementation totale du code du travail et d’une mesure qui promet une précarité encore plus grande.
Le CPE, avec sa période de « consolidation de l’emploi » (sic), fait du jeune un salarié docile et corvéable à merci, qui sera de fait privé de ses droits les plus élémentaires (paiement des heures supplémentaires, droit de grève). Le CPE, avec son grand frère le CNE, sont la poursuite d’une précarisation de plus en plus forte. Avec ces nouveaux contrats, ainsi que le contrat pour les plus de 57 ans, c’est la fin du droit du travail et la disparition du CDI comme norme de sécurité de l’emploi. SUD étudiant-e Lille s’oppose donc au CPE et dans une démarche unitaire participe au Collectif lillois pour le retrait du Contrat Première embauche qui exige le retrait de ce dernier et du CNE.
Après le massacre des retraites, de l’assurance maladie, de la sécurité sociale et de l’assurance chômage par les fossoyeurs du gouvernement et du patronat, le plan pour l’emploi de De Villepin marque une nouvelle attaque contre les acquis sociaux obtenus par plus d’un siècle de luttes sociales.
Il n’y a donc pour nous qu’un seul mot d’ordre : retrait du plan d’emploi et défense du code du travail.
Nous appelons les étudiants, lycéens et salariés à participer aux assemblées générales et aux diverses journées de mobilisation, notamment aux manifestations le Jeudi 2 février à 14h30 Porte de Paris et le Mardi 7 février à 15h Porte de Paris. Conscient de la résolution du gouvernement nous appelons à la grève générale reconductible qui seule pourra faire fléchir le gouvernement.