Non au réacteur nucléaire EPR


Ces 15 et 16 avril, se réunissent sur Cherbourg (à 25 km de Flamanville, le site d’installation prévu du futur réacteur) de très nombreuses personnes (environ 30 000) de tout horizon pour manifester leur refus de la technologie nucléaire dans le domaine de la production énergétique, ce rassemblement a pour but d’eviter la construction d’un nouveau réacteur nucléaire de type EPR (European Pressurized Reactor), premier réacteur d’un cycle de renouvellement du parc nucléaire français.

La population est massivement hostile a cette technologie qui soulève des problèmes techniques que personne n’est pour le moment en capacité de régler :

  • la question des déchets nucléaires (la prometteuse technologie de la transmutation est très loin d’être opérationnelle).
  • la sécurité des installations en cas d’accident ou de malveillance.
  • l’impact des radiations sur la santé des travailleurs du nucléaire lors du fonctionnement normal des installations.D’autres aspects purement politiques se posent :
  • le financement d’une telle centrale et de l’éventuel renouvellement du parc se fait forcement au détriment des énergies renouvelables
  • avec le risque de plus en plus précis de privatisation totale d’EDF, ces installations nucléaires vont se retrouver dans le secteur privé, avec les problèmes que cela pose en matière d’entretien (logique de maximisation de la rentabilité boursière, l’exemple d’AZF est assez illustrant sur ce sujet)
  • le manque de transparence de la filière nucléaire, que ce soit par exemple sur le coût précis de cette énergie (notamment le coût de démantèlement des centrales) ou sur le transport de matières radioactives.Cet abandon de la technologie nucléaire dans le domaine de la production énergétique ne doit bien sur pas remettre en cause la recherche dans le domaine nucléaire que ce soit par exemple dans la transmutation ou la fission. Les efforts dans le domaine de la recherche publique, en physique comme dans la plupart des domaines doivent être amplifiés. Si le gouvernement qui nous parle beaucoup d’emploi en cette période préélectorale voulait réellement le faire reculer, la recherche serait un moyen qu’il devrait privilégier.

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