QUEBECOR Hellemmes est une entreprise qui dépend du 2ème groupe mondial d’imprimerie : QUEBECOR World. Cette transnationale installée dans plus d’une quinzaine de pays a annoncé une augmentation de 49% de ses bénéfices et a reversé 15 millions d’euros de dividendes à ses actionnaires l’an dernier. Dans le même temps, elle a mis à la porte presque 2000 salariés. Les travailleurs de QUEBECOR Hellemmes ont appris, il y a un mois, que leur usine allait fermer en juin 2007, mettant par là même 270 ouvriers sur le carreau. Parmi eux, on compte une quarantaine d’intérimaires, l’intérim durant depuis plus de 7ans pour certains. Toute la production de l’usine va être délocalisée près de Charleroi où des presses à plus grand rendement ont été installées. Le gouvernement régional wallon a débloqué 5 millions d’euros de subventions et offre 5 ans d’exonération d’impôts immobilier à QUEBECOR World. Nous ne serons pas surpris si dans 5 ans l’usine de Charleroi délocalise pour de pseudosoucis financiers.
NON A L’INDIFFERENCE ETUDIANTE !!
Une fois de plus, les travailleurs de différents pays sont mis en concurrence, faisant de ce fait le lit du nationalisme le plus intolérable. Une fois de plus, nous voyons le manque total de considération des patrons pour les « gueux » de travailleurs qui produisent leurs bénéfices. Une fois de plus, c’est en exploitant un peu plus les salariés que le capitalisme se developpe ! Pouvons-nous tolérer que des entreprises qui brassent de plus en plus d’argent détruisent nos vies au nom du « toujours plus » ? Qui n’est pas conscient de la difficulté que vont rencontrer ces ouvriers (certains sont cinquantenaires) à retrouver du travail dans le Nord, département ravagé socialement s’il en est. Gageons que ces patrons-voyous, par le biais des Parisot (présidente du MEDEF) et consort, seront les premiers à qualifier les QUEBECORS de « feignants » et de « parasites » après leur avoir volé leur emploi. Les organisations patronales nous demandent de travailler de plus en plus, de prendre notre retraite plus tard, mais créent le chômage en refusant d’embaucher les jeunes, pas assez expérimentés selon eux ; et les moins jeunes, considérés comme dépassés. Ce ne sont là que des prétextes destinés à nous faire accepter des conditions de travail toujours plus précaire, et à bafouer le code du travail de façon toujours plus évidente. Nous, étudiants, sommes appelés à être salariés demain (si ce n’est pas déjà le cas ; rappelons qu’un étudiant sur deux doit actuellement travailler pour subvenir à ses besoins). Les contrats que l’on nous propose : CDD, Intérim, CNE, etc…, nous destinent demain à subir de plein fouet cette logique honteuse et inacceptable ! Il est fondamental d’affirmer un principe de solidarité sans faille envers les travailleurs de QUEBECOR Hellemmes. Nous avons vu l’année dernière qu’il était possible de faire reculer le gouvernement et le patronat ! Après le CPE, continuons à nous battre pour nos droits, et pour mettre à mal cette idéologie de précarisation, de mépris, et du « marche ou crève » .
REAGISSONS DES A PRESENT !! NON AUX LICENCIEMENTS !! RASSEMBLEMENT LE MARDI 28 NOVEMBRE A 11H30 SQUARE FOCH (RUE NATIONALE)