Cette commission discutait du « budget de la recherche ». Il s’agit de discuter de la répartition des 4 millions du « budget de la recherche ». Le chiffre semble un peu faible (comparativement au budget de l’université, qui est de 196 millions), cela n’inclut pas les salaires des chercheurs, les 5,2 millions de contrats doctoraux, les 800 000 euros d’ATER et les 1,2M de dépenses pour le service commun de documentation.
I) Répartition par « grandes masses »
La première discussion concerne la » répartition par grandes masses » ces 4 millions. Est proposée la répartition suivante :
- 2,48 millions pour le soutien aux laboratoires.
- 800 000 pour les structures fédératives et les plate-formes technologiques.
- 400 000 pour les bonus qualités recherche (financements sur projet non retenus en ANR)
- 125 000 pour les écoles doctorales
- 135 000 pour des primes à l’administration de la recherche (pour les directeurs d’ED et de labos, pour les directeurs adjoints). Jusqu’à cette année, ces dépenses étaient dans le budget des salaires et non dans le budget de la recherche).
Le budget est en légère hausse par rapport à 2014, en légère baisse par rapport à 2013. Dans le détail, on observe une très légère hausse pour les labos et une très légère baisse pour les plate-formes.
Un élu Avenir vante le financement de la recherche par appel à projet. Les alternatives pour augmenter le financement BQR sont rejetées et la répartition est votée à l’unanimité.
II) Répartition de 2,45 millions de soutiens aux laboratoires
La question épineuse de la répartition des fonds par laboratoire est posée. L’idée est de se rapprocher des pratiques de Lille 2 et 3 mais, après avoir regardé rapidement ce qui s’y fait, on conclut que Lille 1 fait mieux.
3 critères sont proposés :
- C1 : les effectifs des labos c’est-à-dire le nombre d’enseignants-chercheurs.
C1 est codé de la manière suivante : un enseignant-chercheur en poste à Lille 1 « produisant vaut 1, un « non-produisant » vaut 0,2.
Le critère de « production » est celui de l’AERES et dépend donc des sections disciplinaires. A noter tout de même que la « production » remplace la stricte « publication ». Néanmoins, le ratio produisant/non-produisant semble très fort.
Vote : 8 Pour, 9 Abstentions, 6 Contre (dont SUD).
- C2 : le secteur de recherche du laboratoire.
C2 est codé de la manière suivante : il y a une distinction entre secteur expérimental et secteur non-expérimental (mathématiques et SHS). La valeur est de 2 pour le SE et de 1 pour le SNE.
Vote : 22 Pour, 1 Contre (SUD)
- C3 : l’activité et la « qualité du laboratoire ».
4 dimensions d’évaluation de l’activité et qualité des labos sont proposées :
- c1 = le nombre de publications sur 5 ans
- c2 = le nombre d’actions nationales, internationales et d’activités de valorisation
- c3 = le nombre de post-doc, de chercheurs extérieurs (CNRS, Inserm), d’ingénieurs de recherche, sachant que ces 3 sous-groupes valent respectivement 0,5, 1 et 0,5 dans le décompte.
- c4 = Le nombre de thèses soutenues par HDR au sein du labo.
Les sous-critères 1 et 2 sont défavorables aux secteurs non-expérimentaux notamment sur la question des publications. Les sous-critères 3 et 4 sont plutôt favorables aux SHS mais pas aux mathématiques.
La représentante SNESup-FSU (mathématicienne) fait remarquer à plusieurs reprises que les publications n’obéissent pas à la même logique selon les secteurs et que, pour juger de l’activité de publication, il faudrait comparer à la moyenne nationale par secteur CNU, ce qui est à peu près impossible à objectiver en critère d’attribution de fond par la suite.
Est voté que C1 C2 (effectifs secteur) = 70% du budget et C3 = 30% ce qui débloque des fonds en attendant que C3 soit rediscuté. Mais 30% pour un critère flou, c’est très contestable.
Vote : 12 Pour, 4 Abstention, 7 Contre (dont SUD).
Vote des 4 sous-critères de C3 sans vote de leur pondération respective : 14 Pour, 5 Contre, 4 Abstentions (dont SUD).