Suite à la réunion de la Commission Vie Associative ce 10 décembre, l’ensemble du budget annuel prévu pour le financement des associations a été réparti (environ 43 000 euros). Les élu-e-s étudiant-e-s demandent par conséquent 7 000 euros supplémentaires pour les financements sur projet pendant l’année. Si nous nous associons à la démarche par principe (il faudra voir quelles autres dépenses seront réduites) et si nous savons que ce n’est pas 7000€ en plus dans l’enveloppe CVA qui entraînera une hausse généralisée des frais d’inscription, nous tenons à rappeler que cela participe aux dépenses en plus qui légitiment actuellement le fait que les étudiant-e-s de l’IEP aient des frais à payer.
Mais nous sommes avant tout fortement critiques avec la répartition prévue par la CVA, dont l’avis est consultatif mais toujours suivi par le Conseil d’Administration.
En effet, nous contestons (et informons) le fait que près d’un quart du budget (9 000 euros) sert en fait à financer… le CRIT. Pour la première fois, nous avons eu accès au dossier des associations et le budget prévisionnel du BDS fait effectivement apparaître des équilibres à tous les niveaux hormis sur le CRIT : 31 300 euros pour les dépenses, 19 500 euros pour les recettes escomptées, soit 11 800 euros de déséquilibre. Chaque euro de subvention accordé au BDS sert donc à financer le CRIT (dont la soirée), ce qui peut donc se faire au détriment de projets pédagogiques d’autres associations (la preuve est que le fond est épuisé). Alors que le BDS avait obtenu une subvention de 8 400 euros l’an dernier et que nous souhaitions pour notre part la diminuer cette année, les autres élus et l’administration ont fait le choix de l’augmenter et de la porter à 9 000 euros.
Nous ne nous opposons à aucune association mais regardons simplement les projets sur les critères de l’intérêt pédagogique et du nombre d’étudiant-e-s concernée-e-s. Or si les étudiant-e-s ont bien évidemment le droit d’aller au CRIT, nous regrettons que son coût soit socialisé à cette hauteur à l’heure où les frais d’inscriptions ne cessent d’augmenter et où faire payer les étudiant-e-s pour leurs études paraît normal pour tout le monde (la cotisation prévue pour la participation au CRIT est de 150 euros par étudiant-e : avec environ 240 euros, le déséquilibre financier serait résorbé, ce qui est certes élevé pour un week-end…).
Nous connaissons les dérives de l’aspect festif du CRIT qui n’est pas uniquement un événement sportif. Si le but est simplement d’organiser une compétition sportive, pourquoi ne pas simplement se confronter aux étudiant-e-s de Lille 1, Lille 2 et Lille 3 ? Le coût serait bien moins élevé en matière d’hébergement et de transports… Cela démontre que c’est bien la marque « Sciences Po » qui est défendue.
Soit. C’est un choix. Nous nous opposons simplement au fait que cela plombe le budget prévu pour la vie associative ! Et nous disons pareil lorsque le BDI a besoin de subventions pour emmener les étudiant-e-s étranger-e-s à Disneyland, malgré d’autres bons projets et un travail intéressant et très important par ailleurs.