Comme l’année dernière, mais avec un.e élu.e en moins, ce qui nous donne encore moins d’influence sur les décisions prises au sein de cette commission, nous siégeons à la CVA.
Quel est le but d’une CVA ?
La première séance de la Commission Vie Associative de l’année scolaire 2016/2017 s’est déroulée le jeudi 8 décembre à 12h30. Nous étions 7 élu.e.s étudiant.e.s présent.e.s à cette commission avec deux représentant.e.s administratifs.
L’enjeu de cette CVA pour cette année a été de répartir une enveloppe de 46900 euros entre les 24 associations ayant déposé un dossier de demande de subvention. Même si ce montant peut paraître important, il n’est pas assez conséquent pour subvenir aux besoins de toutes les associations. En effet, il faut bien se rendre compte que les élu.e.s siégeant se retrouvent devant une demande de 60807 euros. C’est en donc prenant en compte ce faible budget, qu’il nous incombe de devoir procéder à une hiérarchie entre les différents projets, et à partir de là répartir l’enveloppe en tentant d’être le plus juste possible.
Or distribuer avec justesse ces subventions, en sachant ce qu’elles peuvent représenter pour les différentes associations, est une lourde responsabilité qui nous est attribuée par l’administration. Prendre la décision de couper des subventions à une association, c’est une mesure de rigueur que nous ne soutenons pas mais que nous devons prendre malgré nous. Bien sûr nous gardons nos positions sur ce que doit être la vie associative au sein de Sciences po Lille, mais nous pensons que nous ne sommes pas les seul.e.s à être les plus légitimes pour pouvoir arbitrer entre plusieurs projets. Pour nous la vie associative doit pouvoir concerner chaque étudiant.e, cela implique que celle/celui-ci puisse dire un mot sur la ligne qu’elle prend. Ce ne sont pas seulement les élu.e.s qui doivent décider, mais l’ensemble des étudiant.e.s car l’argent déboursé doit pouvoir bénéficier à chacun.e.
Bien loin d’une démocratie totale sur le sujet, quels sont donc nos critères de jugement pour pouvoir distribuer l’enveloppe ? Ils sont restés les mêmes depuis l’année dernière.
1) Est-il légitime que l’IEP finance un tel projet ? Sachant que cela implique des dépenses publiques, il faut que le projet vise au mieux le bien commun, sinon la demande de subvention est refusée.
2) Si nous pensons que le projet entre dans le principe précédent, combien d’étudiant.e.s concerne-t-il ? La subvention voit sa priorité (vis-à-vis des autres projets associatifs) et son ampleur corrélés avec la proportion d’étudiant.e.s concerné.e.s par le projet et sa durée.
Notre position sur le gala
Elle nous a pas mal été fustigée et nous entendons les critiques. C’est pour cette raison que nous tenons à être clair.e.s sur nos partis pris.
Les demandes de financement du gala d’hiver et du gala d’été, effectuées séparément par le BDE (demande de 2000 €, soit 1000 pour le gala d’hiver et 1000 pour le gala d’été), par le BDA (demande de 2750 € pour le gala d’été), et par le BDS (demande de 1000 € pour le gala d’été) s’élevaient à un total de 5750 euros.
Nous avons examiné ce projet, et estimé qu’il ne correspondait pas au premier critère, dans la mesure où la Commission Vie Associative n’a pas vocation à financer ;
* une fête entre étudiant-e-s,
* socialement discriminatoire pour les étudiant-e-s du fait de son prix élevé (28 euros la place)
* au caractère très limité dans le temps (deux soirées),
* et dont l’ampleur du budget total (29 000,08 euros) nous semble déconnectée de sa portée effective,
* tout particulièrement dans un contexte de budget très limité, ce qui induit que subventionner les galas à hauteur de 5750 euros (environ 12,3% de l’enveloppe) implique que la même somme dut être amputée d’autres projets associatifs plus pertinents à nos yeux.
SUD a bien conscience du nombre d’étudiant.e.s touché.e.s par l’évènement, sauf qu’encore une fois c’est oublier une partie des étudiant.e.s qui sont découragé.e.s par son prix. Nous partons aussi du principe qu’il n’est pas très pertinent de financer une soirée arrosée, par des financements publiques ainsi qu’indirectement par les coûts d’inscriptions d’étudiant.e.s qui ne pourront même pas faire partie de la fête.
Ainsi ce qui reste important pour nous c’est que l’évènement soit le plus inclusif, nous ne sommes donc pas contre l’existence du gala en lui-même. Nous comprenons que l’organisation d’un tel évènement est complexe, surtout pour trouver des subventions, mais pour nous cela ne doit pas empêcher de trouver des solutions alternatives. Certes les étudiant.e.s de Sciences Po Lille se retrouveront avec un gala beaucoup moins luxueux, mais avec un nombre plus important de participant.e.s.
Evidemment il est facile de critiquer sans proposer de solutions de rechange et nous sommes totalement ouverts sur l’étude d’un bal populaire inclusif et avec plus aucune subvention de l’IEP, et même si ce projet semble impossible pour certain.e.s, nous encouragerons toutes initiatives de la part des bureaux dans ce sens-là.
Finalement qu’elle a été la décision de la CVA ?
Avec deux élu.e.s, SUD solidaires n’est pas majoritaire et n’a donc pas le pouvoir d’imposer ses décisions de coupes budgétaires sur les galas. Par exemple, ce qui n’a pas été précisé dans le PV, pour le BDE, nous avons voté contre le budget alloué mais nous proposions un montant de subvention de 4500 euros pour une demande de 6500 (donc en enlevant les demandes de subvention pour les galas). Les 4500 euros recouvrent les projets de la Moulinette et de Poaime que nous soutenons évidemment. Finalement le budget a été voté à la majorité des membres de la CVA, donc par les élu.e.s Up ! et Paliens Engagés ainsi que Mme Figuerido, représentante administrative de M.Lengaigne pour 5000 euros. La baisse de 1500 euros n’est donc pas de notre ressort mais celle de la majorité. Nous avons procédé de la même manière pour les autres bureaux, avec la demande de subvention pour le séjour au ski que nous avons refusé en plus pour le BDS.