1) Le gros morceau : les absences
Mais est-ce une raison pour rendre le système plus lourd et plus répressif : NON. En bref, aux 4 absences « injustifiées » tolérées (qui pourraient par ailleurs passer à 3), la direction veut ajouter qu’un étudiant ne peut être absent à plus d’1/3 des séances d’un cours (confs de méthode ou équivalents) sous peine de passer aux rattrapages … que les absences soient justifiées ou non! Bref on a le droit d’être malade, hospitalisé ou élu étudiant … mais pas trop. Rappelons qu’en parallèle, il n’existe aucun statut d’étudiant salarié! à l’IEP. Sur ce dossier même Lille 2 est plus progressiste, c’est dire ! Grande école = pas de réglementation tant locale que nationale = souvent grandes régressions (si tant est que ce qui arrive au niveau national soit meilleur, ce qui est .. très rare).
L’enjeu n’est pas seulement de faire rejeter la modification au CA, mais de réfléchir à quoi sert ce système. En effet, sans régime spécifique (étudiant malade, hospitalisé, salarié…), tout système de contrôle des absences sera critiquable et néfaste car injuste pour ces étudiants.
2) Les autres nouveautés
« Projet et carrière » : Il s’agira de 10 h de cours en 2A et 10h en 5A. En gros c’est de la découverte des métiers et de la rédaction de CV. C’est à la mode à la fac : on appelle ça PPE. Le côté positif est, qu’en 2A, le cours est « obligatoire » mais il s’agit d’un crédit « supplémentaire » comme le sport. En 5A il est intégré à la maquette (ce qui est plus contestable) mais laissé à la discrétion du directeur de master (ce qui permet quelque chose de plus « utile »).
Un problème : les entretiens individuels. De base ce n’est pas du tout une mauvaise idée. C’est plus efficace qu’un cours, cela permet d’aider chaque étudiant différemment : stage, master, conseils pour la recherche…
Mais le problème c’est la personne : il s’agirait de la responsable du « Career Center ». Sans nier ses qualités (on ne la connaît pas et on ne fait pas d’attaques ad nominem), elle vient d’une école de commerce (la SKEMA) qui place des gens dans des boîtes privées. Or à l’IEP, ce n’est pas (encore) le cas. Que connait cette personne sur les services publics, la recherche, l’enseignement, les concours administratifs ou européens, les ONG …. ? Croire qu’une personne, à forciori venue d’une école de commerce, pourra faire « conseillère d’orientation » de tout un IEP, c’est illusoire (ou alors autant recruté un vrai COPS, conseiller d’orientation du supérieur).