Benoît LENGAIGNE a officiellement annoncé sa candidature au poste de directeur le 1er décembre aux élu-e-s étudiant-e-s alors qu’ils étaient en réunion avec M. MATHIOT.
Il a souhaité rencontrer les élu-e-s de chaque liste séparément entre le mardi 2 décembre et le jeudi 4 décembre. Nos deux élu-e-s y ont assisté, ainsi que des membres de SUD Étudiant-e non élus puisque cela était possible.
L’objectif de la réunion, a-t-il dit, était de prendre connaissance de nos revendications afin de constituer son projet.. Il tient à montrer qu’il est ouvert aux propositions, y compris des étudiant-e-s. Nous lui donnons notre programme (nul doute que cela constituera en grande partie son projet… LOL) et nous abordons alors plusieurs sujets.
Sur les frais d’inscription :
Nous rappelons que notre objectif est de tendre vers la gratuité, et que rien ne justifie qu’on accepte la logique de prendre aux étudiant-e-s. Ceci dit, il y a aussi des pistes pour rendre le système actuel moins injuste (effets de seuils etc.). Pour M. Lengaigne, cette réforme était nécessaire, par pragmatisme, même si ça ne fait plaisir à personne d’augmenter les frais d’inscription. Bref, il est dans son rôle.
Sur le statut d’étudiant-e salarié-e :
Nous avons rappelé qu’il était trop restrictif et excluait les boursier-e-s ; que le pouvoir discrétionnaire du directeur des études (et donc du directeur puisqu’il n’y a plus de directeur des études) était très problématique. Il serait également nécessaire de prendre en compte les heures travaillées mensuelles et non hebdomadaires.
Sur les partenariats avec le privé :
Nous sommes opposés à ce type de financements, notamment lorsqu’ils impliquent des contreparties. Pour M. Lengaigne, il ne faut pas avoir peur de ces contrats, car les contreparties sont souvent assez ridicules et / ou les partenaires privés n’en profitent pas vraiment (BNP Paribas, Total etc.).
Sur le système de contrôle des absences :
Nous avons évidemment un désaccord puisque le système de justification nous pose problème et est souvent très arbitraire et infantilisant. Pour B. Lengaigne, notre système n’est ni trop souple, ni trop sévère, et est nécessaire car beaucoup d’enseignant-e-s de master se plaignaient du faible nombre d’étudiant-e-s présent-e-s à leurs cours.
Sur la communauté d’université (ComUE) :
Selon M. Lengaigne, il faut défendre le statut de l’IEP comme Grande École, qu’elle ne soit pas noyée au milieu des autres établissements. Il s’est montré plutôt critique envers cette ComUE (ce qui nous semble positif) mais semble préférer privilégier les partenariats entre IEP du concours commun…
Au final, nous n’avons pas appris grand-chose sur les positions de M. Lengaigne que nous connaissions déjà en partie. L’inverse est très certainement vrai et nous ne pensons pas le convaincre par la force de notre argumentation. Si sur la forme, nous avons été respecté-e-s (les élu-e-s étudiant-e-s représenteront 9 voix sur 30 pour l’élection…) ; sur le fond, nous ne sommes évidemment pas dans la même optique.