Mercredi 29 mai avait lieu le festival Mix’Cité à l’Université Lille 1. Au stand de SUD Étudiant, les festivalier-e-s pouvaient rencontrer les militant-e-s du syndicat, mais aussi les militant-e-s du collectif « Solidarité roms – Cité Scientifique », dans lequel notre syndicat est impliqué et avec qui nous avons partagé le stand.
Le collectif organisait, sur plusieurs stands, une vente de crêpes pour financer son activité. Nous étions assisté dans cette tâche par une petite dizaine de courageux (et gourmands) enfants du campement roms présent sur le campus.
De nombreuses autres activités étaient proposées aux étudiant-e-s, aux personnel-le-s mais aussi aux simples visiteur/se/s (enfants, adultes) notamment par les services de l’université. Les militant-e-s associatifs et syndicalistes du collectif « Solidarité roms – Cité Scientifique » ont accompagné les jeunes enfants roms au sein du festival pour profiter des diverses activités.
Alors que des enfants roms patientaient pour accéder à une animation « trampoline » proposée par le service des sports de l’université (le SUAPS), le responsable de ce service, qui ne gérait pas l’animation, a voulu empêcher ces enfants d’y accéder, sous un prétexte inique. De nombreux/ses étudiant-e-s et visiteur/se/s se sont interposé-e-s contre cette injustice flagrante. Des mots vifs ont été échangés suite à l’énervement et aux abus verbaux et virilistes du responsable.
Après échanges entre les personnes gérant l’animation et des élu-e-s universitaires de SUD Étudiant, les enfants roms ont pu, dans le calme, la sérénité et la bonne humeur, participer à cette animation, comme à beaucoup d’autres, sans que cela ne pose aucun problème ultérieur.
Suite à ce non-événement, le bon sens aurait voulu que ce responsable s’excuse pour son comportement stupide ou, a minima, fasse profil bas.
Au lieu de cela, il a cru bon d’envoyer un courriel incendiaire à une partie de la communauté universitaire (présidence, vice-président-e-s, responsables de services, certain-e-s élu-e-s universitaires…).
Dans ce texte, il n’hésite pas à se placer en victime, estimant scandaleux d’avoir été qualifié de « connard », « fachiste » (sic) et « raciste », par « des étudiants a priori de SUD ». Nous tenons donc à préciser qu’il n’est pas nécessaire d’être syndiqué à SUD Étudiant pour qualifier, en termes fleuris, tout comportement discriminatoire.
Il s’inquiète, entre autres, de voir des étudiant-e-s du collectif accompagner les enfants roms par la main, ce qui serait, d’après lui, un « comportement pédophile » (accusation très à la mode, il faut croire).
Mais que ce responsable se rassure : la plupart des militant-e-s du collectif « Solidarité roms – Cité Scientifique » sont titulaires du BAFA, ce qui leur permet d’organiser des activités ludiques avec les enfants roms. Soulignons que cela ne remplacera jamais la scolarisation dont ces enfants sont privés, mais génère toutefois des liens entre la communauté étudiante et les enfants roms.
Il est à noter enfin que, colportant les mensonges du Front National, il affirmait que les roms étaient autorisé-e-s à utiliser les transports en commun gratuitement (la politique de ce responsable, c’est « pas de ticket à transpole = pas de trampoline » ?).
À la suite de cette allégation sans fondement, il insiste alors sur la nécessité que « les règles s’appliquent à tous les ressortissants européens ». Nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette dernière affirmation, et nous sommes heureux de découvrir en ce responsable un allié inespéré. Nous l’invitons donc à militer, aux côtés de SUD Étudiant et de l’Union syndicale Solidaires, pour que soient levées les mesures qui écartent du marché du travail les ressortissants roumains ou bulgares !
Au delà de l’aspect anecdotique de ce non-événement, SUD Étudiant considère toutefois que ces tensions sont la résultante d’un manque de dialogue apaisé entre la communauté universitaire et les habitants du campement. Par ailleurs, l’expulsion du campement roms du campus, prévue pour le 1er juillet, ne réglera strictement aucun problème. Bien au contraire.