Des élections sans doctorant.e.s à l’Université de Lille : expression de la liste R2D2


 

Les élections à l’Université de Lille ont été organisées le 16 novembre 2017. Or, les inscriptions en thèse ne se clôturent que le 30 novembre 2017. Rappelons que, contrairement à ce qui a pu être dit par des représentant.e.s de l’administration provisoire, les doctorant.e.s ne choisissent pas de s’inscrire plus tard. Ils et elles sont dépendant.e.s de procédures d’inscription plus longues : comités de suivi individuel (CSI), signature d’une autorisation d’inscription par l’ED, signature de l’EPST si il s’agit d’un contrat avec un EPST et enfin, seulement, inscription administrative à l’université.


Ainsi le nombre d’électeurs/trices potentiel.le.s, et par là même de candidat.e.s potentiel.le.s, a fondu comme neige au soleil. En supposant que les effectifs de doctorant.e.s soient égaux à ceux des 3 universités cumulés datant des élections de mars 2016, on constate une déperdition du corps électoral de 51,8%. Conclusion : soit l’Université de Lille perd des doctorant.e.s (une indication très inquiétante dans la course à l’« excellence scientifique »), soit plus de la moitié des doctorant.e.s qui pouvaient voter en 2016 n’ont pas pu s’exprimer. Cela concerne aussi bien le secteur des sciences et technologies et de la santé (déperdition de 44,6%) que celui des lettres, SHS et disciplines juridiques, économiques et de gestion (déperdition de 58,7%).


On pourrait nous rétorquer qu’un nombre important d’électeurs/trices doctorant.e.s sont passé.e.s dans les collèges des enseignant.e.s-chercheurs/euses : ils/elles sont au nombre de 18 , un chiffre faible du fait de la lourde démarche adminitsrative. La déperdition mentionnée plus haut correspond, elle, 1059 doctorant.e.s.

Notons enfin que ces problèmes se sont bien entendus reproduits pour les élections du 21 novembre aux conseils de la COMUE Lille Nord de France : il n’y avait que 864 doctorant.e.s inscrit.e.s sur toute la Région, ce qui signifie que l’Université de Lille n’a même pas transmis de listes électorales à jour.


Dès lors, les résultats des élections ne reflètent pas grand chose, d’autant que la participation dépasse à peine 10% pour l’Université de Lille. La liste R2D2 (Résister, Rassembler et Défendre les Doctorant.e.s) obtient 47% des voix en secteur DJEG/LSHS pour la Commission Recherche de l’Université de Lille (24 voix, 1 siège) face à la liste présidentielle SynergieS (27 voix, 2 sièges). Nous passons donc à 4 petites voix d’un second siège. A la COMUE, nous étions seul.e.s en lice et obtenons les 8 sièges en jeu avec 38 voix sur 42 votant.e.s (3 blancs, 1 nul).


Nous attendons de l’administration provisoire et surtout de la future présidence des mesures permettant une participation réelle des doctorant.e.s à la vie de l’université, bien au-delà de la question électorale qui se doit d’être réglée.

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