Lille 1 aveuglée sur la question des mutuelles


Nous avons eu l’occasion d’expliquer les problèmes que posent les mutuelles étudiantes dans divers articles tel que Violence et sécurité sociale, La question des mutuelles étudiantes ou Intérêt général et intérêts particuliers dans la santé étudiante.

Mais visiblement l’université Lille1 est bien loin d’avoir prise conscience du problème. Dans son guide de rentrée 2012-2013 (et comme ce fut le cas dans de précédentes éditions), elle consacre 2 pages sur les mutuelles étudiantes, mais au lieu d’informer, sur les possibilités de réduire le coût pour l’étudiant, via par exemple la CMU complémentaire ou l’aide à la complémentaire santé, elle préfère offrir ces 2 pages aux mutuelles, une à la LMDE et une à la SMENO, où elles tentent toutes deux d’attirer le client vers leurs offres commerciales.

Que ces 2 sociétés cherchent à vendre des produits, il n’y a là rien de surprenant, ce qui l’est plus c’est que l’université oublie totalement l’intérêt de ses étudiants et, par habitude ou par manque de réflexion sur cette question, fasse le jeu de ceux qui veulent voler les étudiants.

Ces 2 pages auraient pu être utilement exploitées pour expliquer, même sans être critique, le fonctionnement des mutuelles qui reste assez mystérieux pour beaucoup d’étudiants. La distinction entre le volet intermédiaire de la sécurité sociale et le volet complémentaire santé n’est pas clair pour tous, notamment chez les nouveaux étudiants.

Nous n’attendons pas, bien sur, que l’université milite en faveur d’une gestion directe par la sécurité sociale ou pour le retour au sein de la sécurité sociale de la totalité des frais de santé, mais elle pourrait au moins ne pas favoriser de façon complètement disproportionné ces 2 structures dans leur activité de complémentaire santé, surtout que dans ce domaine il n’y a pas qu’elles. De nombreuses sociétés proposent des offres de complémentaire santé pas forcement moins avantageuses.

Ce n’est pas parce que, malheureusement, elles sont des intermédiaires entre la sécurité sociale et les étudiants qu’il faut les favoriser de la sorte.

Il en est de même pour la présence de ces 2 sociétés de façon temporaire en début d’année sur les universités. Dans certaines, l’université pousse l’absurde jusqu’à leur prêter gratuitement des locaux.

Il est plus que temps que les choses deviennent plus rationnelle et que cette complaisance envers ces sociétés cesse.

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